Comment comprendre ce titre : Moi ? Diriger ?
On ne nait pas forcément dirigeant d’une entreprise mais on est le dirigeant de sa propre vie.
Voilà l’une de ces nombreuses évidences qui nous surprennent au cours de notre existence.
Une entreprise est un organisme vivant avec, à sa tête, une personne qui s’efforce de la diriger en lui donnant un sens. Comme dans la vie.
Que veut dire : pourquoi certains croient-ils en vous ?
Quand les autres croient en vous, c’est qu’ils vous font confiance. Quand vous en prenez conscience, vous avancez dans la connaissance de vous-même.
Diriger revient à trouver du sens pour les autres. On comprend alors que c’est un formidable détour pour trouver du sens pour soi.
Le « connais-toi, toi-même » ne peut se passer de la connaissance des autres. De ce qu’ils sont eux, pour soi. Et de ce qu’on est, soi-même, pour eux.
Diriger c’est donner une direction et du « sens ». Quoi de neuf ici ?
Donner la direction et le sens à une entreprise ne revient pas à donner du sens à tout le personnel.
La plupart du temps, le besoin de sens (dans le travail) se manifeste sous la forme d’une demande de reconnaissance.
La souffrance issue du « manque de sens » provient d’une incapacité à trouver du sens par soi-même.
Pourquoi avoir opté pour la forme dialoguée ?
Un dialogue – même fictif – est une manière de mettre en scène la pensée en mouvement.
Le dialogue nous plonge dans le vivant des idées et des émotions. Il permet d’éviter le travers de l’exposé d’une thèse.
Quand le fond consiste à comprendre à deux ce que l’on connaît déjà un peu, la forme dialoguée s’impose d’elle-même puisque « la forme c’est le fond qui remonte à la surface » (Victor Hugo).
Quels ont été vos inspirateurs pour cet écrit ?
Pour la forme et l’esprit : Denis Diderot avec ses dialogues et ses apartés.
Pour mes premières notions de « management » : Peter Drucker avec ses principes et ses formules.
Pour son rôle de « passeur » de l’Antiquité à nos jours : La Fontaine avec ses considérations sur le leadership.
D’où vous viennent vos idées ?
De mes rencontres, de mon vécu, de mes émotions, de mes réflexions. De ma pratique.
Du quotidien qui me fournit autant de validations que de remises en question.
De la pratique de la musique avec tout ce que cela demande comme humilité, apprentissage, compréhension, écoute, etc.
Pourquoi ce livre et pourquoi maintenant ?
Après avoir rédigé de nombreux rapports, articles, études, comptes rendus, le moment était venu d’aller au-delà du partage de connaissances et d’expériences. Il était temps de parler de mon attitude. De la façon de penser qui m’a toujours guidé. Sans faire de testament.
J’ai longtemps couru après le temps. J’ai aimé ça. Et un jour, le temps m’a rattrapé. Je l’ai pris et j’ai pris plaisir à me mettre à la tâche de l’écriture.
Ce livre de 300 pages, c’est 3 ans de rédaction qui ont remué 30 ans d’expériences qui résonnent (un peu et par moments) avec ce qui a été écrit il y a 300 ans. C’est un rapport au temps inédit.
Pourquoi une auto-publication ?
Après de nombreux refus et malgré tous les compliments, les quelques propositions concrètes n’offraient pas de conditions « intéressantes ».
Les éditeurs pensent en catégories. Ils peinent à saisir les textes hybrides qu’ils ne peuvent pas classer dans l’une ou l’autre de celles qu’ils ont définies.
Avec les moyens actuels, c’est devenu une belle expérience. Il y a le plaisir d’en être passé par là. De tout faire, de se mettre dedans. De comprendre de l’intérieur. C’est un vécu de plus.